Salut 👋 - c'est Julien !

Aujourd'hui, je vous explique pourquoi vous travaillez les ouvertures de la mauvaise façon.

🧠 Pourquoi vous travaillez les ouvertures de la mauvaise façon

Il m'est souvent arrivé de constater cette tendance intrigante : une grande majorité des joueurs sont en réalité "esclaves" de leurs ouvertures. Chaque jour, de nouvelles vidéos, de nouveaux livres nous inondent, recommandant des lignes d'ouverture à mémoriser.

Pourtant, ce n'est pas parce que c'est la tendance générale qu'elle est nécessairement la meilleure.

Questionnez-vous :

1. Ai-je réellement du plaisir à déchiffrer ces ouvertures ?

2. Combien de temps ai-je réellement pour m'entraîner et maîtriser ces lignes par coeur ?

Pour vous mettre dans le contexte, prenons l'exemple iconique de l'ouverture Italienne.

Le coup le plus populaire ici est de déplacer le cavalier en g5 (indiqué par la flèche bleue), ce coup va mener à d’intenses complications où il faut souvent apprendre des dizaines de coups par coeur.

L’autre option ici, qui est aussi souvent joué, c’est sinon de déplacer le pion en d3 (flèche verte). Une option solide avec moins de lignes à apprendre par coeur, il s’agit davantage de compréhension que de mémorisation.

Pour ceux passionnés d'ouvertures, avec un penchant pour la mémorisation théorique, déplacer le cavalier en g5 peut sembler naturel.

Cependant, trop nombreux sont ceux qui, par simple imitation ou suite à une recommandation suivie aveuglement, jouent ce coup sans adéquation avec leur approche de comment ils aiment (ou pas) travailler les échecs.

Faites preuve de discernement. Si votre passion pour les échecs réside dans la beauté du jeu, dans le duel stratégique entre deux esprits, ne laissez pas votre partie se réduire à une simple récitation de mouvements mémorisés.

Priorisez des lignes solides et épurées qui, bien qu'elles ne garantissent pas un avantage écrasant d'emblée, vous propulseront rapidement vers le milieu de jeu - un territoire où vous allez briller, pendant que votre adversaire aura des difficultés, puisqu’il aura passer l’essentiel de son temps à ne travailler que des ouvertures.

Si vous voulez d’autres conseils pour bien construire son répertoire d’ouvertures, et avoir le répertoire d’ouvertures prêt à l’emploi que je recommande, pourquoi pas rejoindre les +950 membres de mon club d'échecs où je fournis tous ces éléments, et où on met en pratique chaque semaine, dans plusieurs tournois d’entrainement en LIVE, avec des lots à gagner. 💪

💭 Citation de la semaine

Magnus Carlsen : "Maintenant, il s'agit avant tout de surprendre votre adversaire dans les ouvertures et l'amener dans une position où vous avez plus de connaissances que lui. "

Lex Fridman : "Est-ce que ça veut dire qu'il est OK de faire des coups "moins bons" pour... "

Magnus Carlsen (coupant la parole à Lex) : " Ce n'est pas OK, c'est justement ce qu'il faut faire. Il faut le faire car les "meilleurs" coups ont déjà été analysés jusqu'au bout. "

Dialogue entre Magnus Carlsen, numéro 1 mondial, et Lex Fridman sur son podcast.

Cette réflexion de Magnus Carlsen, le joueur d'échecs le plus accompli de notre époque, fait écho à ce que j'ai soulevé précédemment sur la surcharge de la mémorisation dans le monde des échecs actuel. En parlant de sortir l'adversaire de sa préparation, Carlsen réaffirme que le coup le plus populaire n'est pas nécessairement le meilleur à jouer. Prenez l'ouverture Italienne évoquée plus tôt : le coup le plus populaire de cavalier en g5 (flèche bleue) peut être substitué par pion en d3 (flèche verte). Et cette substitution, bien que moins courante, peut s'avérer tout aussi puissante.

Carlsen, en dépit d'être un monstre de travail et de connaissances, privilégie la compréhension à la mémorisation. Pourquoi ? Car à une époque où les ressources sur les échecs sont si abondantes – livres, vidéos, moteurs d'échecs – l'adversaire est susceptible d'être préparé pour les coups "optimaux". La bataille, désormais, est moins dans la perfection théorique et davantage dans la capacité à dérouter l'adversaire, en le menant vers des terrains moins familiers.

Cela ne signifie pas pour autant qu'il faut renoncer au travail rigoureux ou à l'étude approfondie. Bien au contraire. Mais l'accent doit être mis sur la compréhension et l'adaptabilité plutôt que sur la mémorisation aveugle. Car, au final, si apprendre les ouvertures devient une corvée, le plaisir s'évapore. Et sans ce plaisir, la motivation de poursuivre ce magnifique jeu risque de s'étioler.

Gardez cela à l'esprit : Les échecs, au-delà de la mémorisation, sont un jeu de stratégie, de surprise, et de plaisir. Et comme Carlsen le démontre, il vaut mieux parfois emprunter le chemin moins parcouru pour atteindre la victoire.

📘Une chose à essayer pour vous cette semaine

Mon conseil pour vous aujourd’hui est donc simple. Répondez à ces deux questions :

1. Ai-je réellement du plaisir à déchiffrer les ouvertures ?

2. Combien de temps ai-je réellement pour m'entraîner et maîtriser ces lignes par coeur ?

Si la réponse est que vous n’aimez pas particulièrement apprendre par coeur des dizaines de lignes théoriques et que vous avez un temps limité pour travailler les échecs, alors adoptez l’approche de Magnus Carlsen.

Que faut-il faire ? Passez en revue votre répertoire d’ouvertures, c’est à dire l’ensemble des lignes d’ouverture que vous jouez avec les Blancs et avec les Noirs, et demandez vous à chaque fois si cette ligne si compliquée vaut vraiment la peine d’être apprise par coeur ?

N’y aurait-il pas une ligne plus simple et solide qui pourrait la remplacer ? Vous allez voir que très souvent, la réponse est oui.

L’objectif c’est d’alléger la charge de travail que vous avez, afin de la concentrer dans d’autres domaines du jeu et augmenter le plaisir que vous avez à travailler les échecs.

Mettez ce conseil en pratique lors de vos prochaines parties et n'hésitez pas à me partager vos retours. Je serai ravi d'entendre vos expériences et je mettrai en lumière certains de vos témoignages dans la prochaine newsletter !

🆘 Comment je peux vous aider ?

👉 Mon club d'échecs 

Rejoignez les +950 membres du club d'échecs.

J'y partage les connaissances et les méthodes d'entrainement qui m'ont permis de passer de non classé à Maître Internatioal d’échecs.

PS : C'est gratuit pour tous les étudiants boursiers !