Salut 👋 - c'est Julien !

Aujourd'hui, je vous explique pourquoi un pion ne vaut pas 1 point, un cavalier ne vaut pas 3 points, et ainsi de suite…

🧠 Pourquoi un pion ne vaut pas 1 point, un cavalier ne vaut pas 3 points, et ainsi de suite…

♟️Récemment, quelqu'un m'a posé cette question épineuse : "Quelle est la valeur réelle d'une dame ? Neuf points, dix points ?" Mais voici le hic : ce débat occulte la véritable essence du jeu d'échecs. Assigner une valeur fixe aux pièces est une méthode pédagogique pour débutants, utile mais imparfaite.

Pourquoi diable avons-nous alors ces échelles de valeurs ? C'est simple : elles apportent une clarté bienvenue aux novices du jeu, une sorte de balise dans le brouillard des premières parties : 1 point pour le pion, 3 points pour le cavalier et le fou, 5 points pour la tour et 9 ou 10 points pour la dame. Mais une fois les bases acquises, il devient évident que chaque pièce a une valeur qui fluctue en fonction de sa position et du contexte de la partie.

En effet, cette échelle simpliste ne prend pas en compte les paramètres cruciaux qui influencent la partie – des facteurs tels que la sécurité du roi ou la structure des pions, qui peuvent modifier radicalement la valeur réelle de vos pièces sur l'échiquier. C'est là que réside la beauté du jeu : si certes la tactique est primordiale, c'est la stratégie qui nous enseigne les nuances les plus subtiles, nous révélant pourquoi parfois un cavalier peut valoir plus qu'une tour, ou pourquoi un déficit matériel peut être négligeable lorsque le roi adverse est en péril.

Prenons un exemple simple, si vous avez un cavalier qui va vous aider à délivrer un échec et mat décisif au prochain coup, combien de points vaut ce cavalier ? Est-ce toujours 3 points, je ne crois pas. Je dirai plutôt des centaines de milliers de points ! On comprend ici facilement la limite de cette échelle de valeurs que l’on utilise pour classer les pièces. Plus vous allez progressez, plus vous allez devoir vous détacher des enjeux matérialistes afin de mieux comprendre les subtilités stratégiques qui sont en jeu. Cela va vous permettre de faire un énorme bond en termes de classement.

C’est pour cela que dans mon club qui réunit plus de +950 membres, nous nous concentrons sur l’étude de la stratégie à travers nos trois streams d'entraînement hebdomadaires, spécifiquement adaptés à chaque niveau de jeu.

Et pour solidifier encore votre compréhension, chaque semaine, un cahier d'exercices personnalisé et interactif vient compléter l’entrainement des membres, sans oublier les 10 heures de contenu vidéo exhaustif déjà présents sur notre site, dédiés aux fondamentaux de la stratégie.

💭 Citation de la semaine

" Tu deviendras un fort joueur une fois que tu auras appris à sacrifier correctement un pion."

Le conseil qu’a reçu le grand maître Davorin Kuljasevic de la part de son premier coach. Davorin Kuljasevic a écrit un livre important sur la relativité du matériel aux échecs.

Ce conseil résonne avec une force particulière après le conseil précédent que j’ai donné sur la valeur relative des pièces. En effet, dans l'œuvre de Kuljasevic, "Beyond Material", il explore la propension des joueurs à s'accrocher à des notions matérialistes qui, si elles sont non remises en question, peuvent les enchaîner à un jeu trop conventionnel, les empêchant d'atteindre des hauteurs stratégiques supérieures.

Ce qui est mis en exergue ici, c'est l'importance cruciale de la flexibilité dans l'évaluation des positions en prenant l’exemple du sacrifice de pion. Comprendre le moment opportun pour un sacrifice de pion peut être la clé qui ouvre la porte à un avantage dynamique, à une initiative puissante ou même à un échec et mat imparable. Mais pour ne pas manquer ce moment opportun, il est important de se détacher de l'évaluation numérique des pièces (1 point pour le pion, 3 points pour le cavalier et le fou, etc.) pour enfin plonger dans les profondeurs stratégiques du jeu !

Le sacrifice de pion fait partie de ce que j’appelle un transfert de valeur : comprendre que l’on peut perdre en valeur d’un point de vue du matériel mais pour en échange gagner de la valeur sur d’autres éléments stratégiques tels que la sécurité du roi, ou encore l’activité des pièces.

Le transfert de valeur, c’est la 2ème étape (il y en a 3 en tout) du programme d’entrainement complet que j’ai créé sur les fondamentaux de la stratégie aux échecs, et qui est disponible au sein de mon club d’échecs.

📘Une chose à essayer pour vous cette semaine

Mon conseil pour vous aujourd’hui est donc simple.

Prenez un moment pour analyser vos parties à l’aide d’un ordinateur ou d’un coach, et repérez ces moments où le joueur expérimenté ou l’ordinateur propose de faire un sacrifice.

Lors de ces moments critiques, prenez quelques instants pour vous demander : “Pourquoi diable sacrifie-t-on du matériel ici ?” et plus particulièrement “Qu’est ce qu’on gagne en échange de ce matériel que l’on donne ?”. Je vous invite à vous interroger si ce sacrifice permet par exemple en échange d’affaiblir le roi adverse ou encore d’améliorer l’activité de vos pièces.

En menant régulièrement cet exercice, vous allez réussir à vous détacher de plus en plus du matériel aux échecs et élargir ainsi votre compréhension du jeu.

Mettez ce conseil en pratique lors de vos prochaines parties et n'hésitez pas à me partager vos retours. Je serai ravi d'entendre vos expériences et je mettrai en lumière certains de vos témoignages dans la prochaine newsletter !

🆘 Comment je peux vous aider ?

👉 Mon club d'échecs 

Rejoignez les +950 membres du club d'échecs.

J'y partage les connaissances et les méthodes d'entrainement qui m'ont permis de passer de non classé à Maître Internatioal d’échecs.

PS : C'est gratuit pour tous les étudiants boursiers !