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Pourquoi analyser seul ne suffit pas à progresser aux échecs
♟️ Dans l'univers des échecs, nombreux sont les amateurs qui se donnent pour mission d'analyser leurs propres parties. Certes, c'est une démarche louable et déjà supérieure à celle de ne jamais réviser ses erreurs. L'analyse est cruciale, car elle permet de détecter ses erreurs, d'identifier ses faiblesses, et de déterminer des axes d'amélioration.
Salut 👋 - c'est Julien !
Aujourd'hui, je vous explique pourquoi analyser seul ne suffit pas à progresser aux échecs.

Même le meilleur joueur du Monde Magnus Carlsen, s’est formé aux côtés des plus grands, comme ici lors d’un stage avec la légende Garry Kasparov
🧠 Pourquoi analyser seul ne suffit pas à progresser aux échecs
♟️ Dans l'univers des échecs, nombreux sont les amateurs qui se donnent pour mission d'analyser leurs propres parties. Certes, c'est une démarche louable et déjà supérieure à celle de ne jamais réviser ses erreurs. L'analyse est cruciale, car elle permet de détecter ses erreurs, d'identifier ses faiblesses, et de déterminer des axes d'amélioration.
Cependant, cela peut s'avérer contre-productif si elle n'est pas guidée par une personne plus expérimentée. En l'absence d'une analyse supervisée par un joueur plus aguerri, l'amateur est contraint à un auto-diagnostic qui, malheureusement, peut souvent s'avérer erroné. Un diagnostic inexact peut conduire à de fausses conclusions, affectant ainsi la qualité de l'entraînement et, par extension, freinant la progression du joueur.
La solution ? Analysez vos parties en compagnie d'un joueur plus fort que vous. L'intervention d'un maître ou grand maître peut révéler des erreurs que vous n'auriez jamais soupçonnées. Pourquoi est-ce crucial ? Tout simplement parce qu'un amateur n'est souvent pas conscient de l'importance de certains aspects du jeu, ou peut accorder trop d'importance à d'autres aspects qui, en réalité, ont peu d'impact sur le développement à long terme.
Méfiez-vous des simples analyses de parties par des rapports en ligne : ces outils se concentrent trop souvent uniquement sur les erreurs tactiques, délaissant les erreurs stratégiques, domaine où l'expertise d'un maître ou d'un grand maître est irremplaçable.
Mais attention, il y a plusieurs raisons qui peuvent faire qu’analyser avec un maître ou grand maître soit difficile. Ce n’est pas parce qu’un joueur est fort aux échecs, qu’il est un bon coach d’échecs. En effet, il est essentiel que ce dernier possède également des qualités pédagogiques. De plus, le coût peut représenter un frein, un cours particulier avec un maître ou grand maître pouvant atteindre les 50 euros de l'heure.
C'est précisément pour répondre à ces défis qu’au sein de mon club d'échecs, qui compte désormais plus de 950 membres, nous avons mis en place une solution avantageuse. Chaque samedi à 19h, nos membres ont l'opportunité de faire analyser leurs parties, par niveaux de compétence (-1200 Elo, 1200 à 1700 Elo, +1700 Elo), pour obtenir un retour personnalisé sur leur jeu par des maîtres ou grands maîtres triés sur le volet pour leurs aptitudes pédagogiques. Le tout, à un coût bien moindre que des leçons privées traditionnelles. Voilà une opportunité d'apprentissage pour progresser de manière significative et économique.
💭 Citation de la semaine

Mikhail Botvinnik ou comment être Champion du Monde d’échecs tout en ayant un job classique à côté.
« J’affirme que rien n'est aussi efficace pour progresser aux échecs que l’analyse indépendante, tant des parties des grands joueurs que des vôtres. »
— Mikhail Botvinnik, Champion du Monde d'échecs (1948-1957, 1958-1960, 1961-1963)
Il est fascinant de constater que Mikhail Botvinnik, malgré son statut de Champion du Monde d'échecs, n'était pas un joueur professionnel à plein temps. En effet, Botvinnik était également ingénieur, ce qui ajoute une dimension supplémentaire à ses réussites. Sa clé du succès réside dans une discipline rigoureuse, particulièrement dans l'analyse minutieuse de ses propres parties. Contrairement à beaucoup qui choisissent d'ignorer leurs défaites, Botvinnik les embrassait; il les analysait en profondeur et partageait ses réflexions dans diverses publications. Cette démarche lui permettait non seulement de recevoir des critiques constructives mais aussi de continuer à se perfectionner grâce aux retours des autres.
Ce comportement tranche radicalement avec celui de nombreux amateurs qui, souvent, se réjouissent de leurs victoires sans s'attarder sur les erreurs commises, ou qui, face à une défaite, choisissent de négliger l'analyse ou de se justifier par des excuses. Ces pratiques limitent leur développement, car elles les privent des leçons essentielles que l'on peut tirer de l'échec.
Botvinnik nous offre ainsi une leçon précieuse : le progrès est souvent là où il est le plus douloureux pour notre ego. Insister sur les points qui nous font mal est essentiel pour vraiment progresser. En partageant ses analyses, Botvinnik ne se contentait pas d'apprendre de ses erreurs; il engageait aussi la communauté, ce qui amplifiait son apprentissage grâce aux perspectives extérieures.
Cette approche illustre parfaitement l'importance de ne pas se contenter d'une auto-évaluation isolée. Le fait même qu'un grand champion comme Botvinnik sollicitait l'avis d'autres joueurs montre combien il est crucial de s'ouvrir à des points de vue extérieurs pour affiner sa compréhension du jeu et de ses propres stratégies. Cela souligne le conseil de la semaine sur la nécessité de chercher activement des retours constructifs, une pratique qui peut transformer de simples joueurs en maîtres stratèges.

Petite photo lors de l’une des rencontres mensuelles du club d’échecs !
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