Salut 👋 - c'est Julien !

Aujourd'hui, je vous explique s’il faut lire des livres pour progresser aux échecs.

🧠 Faut-il lire des livres pour progresser aux échecs ?

♟️ Une question revient sans cesse dans ma boîte de réception : "Quel livre recommandes-tu pour progresser aux échecs ?" Il n'est jamais simple d'y répondre, car le rôle des livres dans un programme d'entraînement est un sujet délicat. À première vue, enrichir ses connaissances grâce aux écrits ne peut être que bénéfique, n'est-ce pas? Un grand maître qui condense des années d'expérience dans un livre, souvent pour une somme modique en comparaison avec le coût d'un cours privé, semble être une aubaine.

Cependant, l'engouement pour les livres peut s'avérer piégeux. Nombreux sont ceux qui succombent au syndrome du "rat de bibliothèque". Ces passionnés d'échecs rencontrent deux problématiques majeures. D'abord, ils lisent des livres avec l'ambition de mieux comprendre les échecs. Mais mieux comprendre les échecs et exceller dans la pratique des échecs sont deux choses distinctes. Un livre peut éveiller votre intérêt, vous sensibiliser à de nouvelles dimensions du jeu, mais c'est la pratique régulière, à travers des exercices, qui forge vos compétences et réflexes, indispensables en compétition.

Ensuite, certains se tournent vers la lecture par aversion pour la compétition, craignant la pression qu'elle engendre. Pour eux, le livre est une sorte de refuge, un moyen de repousser l'échéance d’une partie de compétition, et donc le moment difficile de devoir gérer éventuellement une lourde défaite.

Je sais à quel point, il est difficile de se lancer quand on est amateur. Moi-même, je suis débutant dans d’autres activités, et j’ai très peur de me lancer en compétition. Alors dans le jeu d’échecs qui est mon domaine de prédilection, c'est précisément pour pallier ces problématiques que j'ai fondé mon club. Aujourd’hui, c’est +950 membres qui ont trois sessions d'entraînement en streaming par semaine, où on cherche ensemble à résoudre des exercices difficiles mais adaptés à chaque niveau. De plus, nous organisons deux tournois hebdomadaires pour mettre en pratique tout cela, mais dans un environnement bienveillant, le tout avec des lots à gagner !

Faut-il alors délaisser totalement les livres ? Absolument pas. Je crois fermement que l'équilibre parfait est à l'image de ce qu'évoque Magnus Carlsen dans la citation de la semaine.

💭 Citation de la semaine

Magnus Carlsen : "Je lisais tout ce que je pouvais trouver. Mais je n'ai jamais lu de livres d'échecs de la première à la dernière page, je commence juste quelque part, quelque chose me captive, alors je continue de lire et à un moment donné j'aurai lu tout le contenu du livre."

L'attitude de Magnus Carlsen sur les livres d’échecs révèle une approche sélective : il plonge dans les sections qui piquent sa curiosité, sans nécessairement s'imposer une lecture linéaire.

Ce modus operandi illustre parfaitement l'argument que j'évoquais plus tôt concernant le syndrome du "rat de bibliothèque". Magnus, dans sa démarche, reconnaît implicitement que comprendre les échecs et exceller dans la pratique sont deux facettes distinctes de la maîtrise du jeu. Il ne lit pas le livre en entier, de la première à la dernière page, car il sait qu’il n’est pas en train d’écrire une thèse sur le jeu d’échecs. Son obsession, c’est prendre quelque chose d’utile pour ses prochaines compétitions. Aussi tôt pris, il passe à autre chose. Et si quelque chose ne captive pas son attention, il passe à la suite.

En fin de compte, la citation de Carlsen nous sert de rappel précieux. Les livres peuvent être une source d'inspiration et d'apprentissage, mais ils ne doivent pas nous éloigner de l'importance de la pratique régulière et de la confrontation directe dans notre quête d'excellence aux échecs.

📘Une chose à essayer pour vous cette semaine

Mon conseil pour vous aujourd’hui est donc simple.

Prenez un instant pour repenser aux livres d’échecs que vous êtes en train de lire. Etes-vous en train de les lire comme un manuel d’école, de la première à la dernière page, parce que nous avons été conditionnés pour fonctionner ainsi depuis nos débuts en tant qu’écoliers ?

Ou êtes-vous en train de lire un passage spécifique d’un livre, parce que vous aviez repéré un défaut précis dans votre jeu, que vous pourriez corriger grâce à cette lecture et ainsi revenir plus fort pour votre prochaine compétition ?

Vous voyez, deux approches très différentes de la lecture des livres d’échecs, à vous de prendre ce moment de recul et d’introspection pour aller davantage vers la deuxième option si vous vous rendez compte que vous êtes victime du syndrome “rat de bibliothèque”.

Mettez ce conseil en pratique lors de vos prochaines parties et n'hésitez pas à me partager vos retours. Je serai ravi d'entendre vos expériences et je mettrai en lumière certains de vos témoignages dans la prochaine newsletter !

🆘 Comment je peux vous aider ?

👉 Mon club d'échecs 

Rejoignez les +950 membres du club d'échecs.

J'y partage les connaissances et les méthodes d'entrainement qui m'ont permis de passer de non classé à Maître Internatioal d’échecs.

PS : C'est gratuit pour tous les étudiants boursiers !