La posture mentale à adopter lors de vos compétitions d'échecs

Aujourd'hui, je vous explique quelle posture mentale adopter lors de vos compétitions d’échecs.

Salut 👋 - c'est Julien !

Aujourd'hui, je vous explique quelle posture mentale adopter lors de vos compétitions d’échecs.

Bobby Fischer (à droite) disait : “J’aime le moment où je sens que je brise l’égo de mon adversaire”

🧠 Quelle posture mentale adopter lors de vos compétitions d’échecs ?

♟️Vous devez faire attention à ne pas vous faire ronger par la peur de perdre aux échecs. C’est ce qui s’est passé pour moi lors de mon dernier tournoi à Cannes, je me surprenais très souvent à me dire devant l’échiquier : “Je préfère ne pas prendre de risques, je ne veux pas perdre”.

Vous vous dites peut-être que c’est passager. Mais la peur de perdre, c’est quelque chose qui avec le temps va vous inciter à développer des mécanismes d’auto-défense pour que la défaite fasse moins mal :

1) Vous allez arrêter de vous donner à fond, comme ça quand vous perdrez vous pourrez vous dire : “Non, mais j’étais pas à fond”.

2) Vous allez commencer à balancer vos parties et à maquiller cela sous le coup de sacrifices soi-disant flamboyants, mais qui sont surtout le fruit de votre manque de patience dans les moments critiques.

Et ainsi de suite…

Sauf que vous ne pouvez pas exprimer pleinement votre potentiel si vous êtes paralysé par la peur de perdre.

Pourquoi ? Parce que c’est uniquement lorsque vous lâchez totalement vos coups, que vous pouvez aller au bout de votre potentiel. Attention, il faut bien sûr trouver un juste milieu pour ne pas rentrer en sur régime non plus.

Mais avec l’expérience, je peux vous dire que ça se ressent aussi quand votre adversaire a peur de perdre, il enchaine les coups passifs et vous sentez que vous pouvez vous permettre davantage de choses que d’habitude.

Mais surtout le problème à long terme, comme l’a très bien expliqué le célèbre préparateur mental Thomas Sammut dans son livre “Un cancre dans les étoiles”, c’est que si vous jouez avec la boule au ventre et la peur de perdre, vous n’allez jamais prendre de plaisir et aucune chance que vous continuez à jouer aux échecs sur la durée.

Mon conseil pour vous est donc simple : prenez un moment pour faire une introspection. Jouez-vous aujourd’hui avec la boule au ventre ? La peur de mal faire ? La peur que votre classement baisse ?

Si c’est le cas, vous devez vous interroger sur les raisons profondes de pourquoi vous jouez, pour retrouver un alignement intérieur, afin que jouer aux échecs redevienne une façon de vous accomplir, et non pas de vous asservir.

La psychologie aux échecs, c’est un sujet important et c’est pour cela que dans mon club qui réunit plus de +950 membres, nous abordons régulièrement ce thème au cours de masterclass, et de différents streams d’entrainement où j’apporte mon regard de compétiteur et mon expérience issue de ma collaboration avec les préparateurs mentaux que j’ai eu.

💭 Citation de la semaine

Le grand maître David Bronstein, l’un des meilleurs joueurs du monde des années 1940 à 1970.

" Les échecs ne sont pas un examen de connaissances, c’est une bataille de nerfs." David Bronstein

Il existe deux types de joueurs : ceux qui jouent mieux à l’entrainement, et ceux qui jouent mieux en compétition.

Ceux qui jouent mieux à l’entrainement ont souvent une approche académique du jeu, ils adorent étudier les échecs, accumuler les dossiers, les fichiers sur les ouvertures et autres stratégies. Mais ce qu’ils détestent par dessus tout, c’est le stress de la compétition.

A l’inverse, il y a ceux qui jouent mieux en compétition qu’en entrainement. C’est dans cette catégorie qu’on retrouve les plus grands champions. Ils étudient les échecs bien sûr, ils n’ont pas le choix, mais ce qu’ils préfèrent le plus, c’est entrer dans l’arène.

Quand ils voient un adversaire, ils sont plus motivés que jamais, la pression les révèle sous leur meilleur jour, ils aiment l’adrénaline de la compétition. David Bronstein faisait partie de cette 2ème catégorie, d’où sa célèbre citation. Dans cette bataille de nerfs, d’autres comme le Champion du Monde Bobby Fischer disait vouloir “briser l’égo de leur adversaire”.

Alors, au regard des éléments de cette newsletter : êtes-vous quelqu’un qui préfère étudier le jeu tranquillement plutôt que subir la pression et le stress des compétitions ? Etes-vous plutôt animé par une énergie d’accomplissement lorsque vous jouez, ou plutôt par une énergie négative, les fameux “Il faut que” : il faut que je fasse pas de gaffe, il faut que je fasse attention aux fourchettes, il faut que, il faut que…

Prenez un moment d’introspection pour retrouver les sources d’une motivation intrinsèque qui permettrait le fait que jouer aux échecs soit un moyen de vous réaliser, de vous accomplir. De même, prenez un moment pour trouver quelque chose en vous, qui parfois peut être douloureux, mais qui peut vous permettre de faire resurgir le guerrier qui est en vous lors de vos compétitions.

🆘 Comment je peux vous aider ?

Petite photo lors de l’une des rencontres mensuelles du club d’échecs !

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J'y partage les connaissances et les méthodes d'entrainement qui m'ont permis de passer de non classé à Maître Internatioal d’échecs.

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